Parenthood : une belle découverte de 2010

Source : imdb.com

Au départ, je me suis intéressée à Parenthood pour ses acteurs. Peter Krause, Lauren Graham, Mae Whitman… ce sont des acteurs que je trouve excellents et qui investissent leur temps dans de bons projets (de façon générale).

Les acteurs m’enchantaient, donc, mais pour le projet, je n’étais pas trop trop sûre. Une série télévisée inspirée d’un film? Est-ce qu’un film de deux heures peut vraiment fournir assez d’histoires, assez de sujets pour surfer la vague télévisuelle pendant plusieurs saisons? Hé ben ç’a ben l’air que oui. Ah! la famille… un thème infini. Reste à savoir combien de temps le public sera au rendez-vous, mais la qualité est là, à n’en point douter.

Comme pour toutes les séries où se côtoient une kyrielle de personnages, certains sont laissés de côté pendant une semaine ou deux, puis on y revient. Ça fonctionne parce que Zeek, Camille, leurs quatre enfants et tous leurs petits-enfants ont quelque chose d’intéressant. 

Il y a d’abord Adam, le «bon» frère. Celui qui devrait se péter un beau burnout un jour ou l’autre, parce qu’il est là pour tout le monde, tout le temps. Son fils souffre du syndrome d’Asperger. Ses soeurs et son frère lui demandent conseil, très très souvent. Particulièrement son petit frère, qui n’est pas facile, facile à suivre, disons… en plus de tout ça, il doit parfois s’occuper des conflits entre ses parents. Et j’oubliais, au boulot ce n’est pas de tout repos non plus. Bonjour, stress-au-max!

Il y a aussi Sarah, qui est revenue à la maison familiale avec ses deux grands ados, parce qu’elle était à bout de ressources émotionnelles et financières. Elle a un ex-conjoint musicien, qu’elle a aidé à composer tout plein de chansons. Cet ex-conjoint, Seth, est le père de ses enfants et l’homme de sa vie, selon ses dires. C’est aussi un alcoolique, qui les a faits énormément souffrir. Le début de la série représente le «retour à la case départ» de Sarah. On comprend à quel point il est difficile pour elle d’admettre son échec, en quelque sorte, mais on comprend aussi qu’elle le fait pour donner la meilleure des chances à ses enfants. Il y a tout plein d’embûches et de douleur dans la relation de Sarah avec ses enfants. C’est une des forces de l’émission que de la représenter dans tous ses beaux et moins beaux côtés. 

Ensuite vient Crosby, qui travaille dans un studio d’enregistrement et habite sur son bateau. La jeune trentaine, relax, pas trop certain s’il veut s’engager ou non. Je ne vous en dis pas trop sur lui, parce qu’un événement important du premier épisode le forcera à remettre sa vie en question, quoi qu’avec Crosby, on n’est jamais trop sûrs de rien…

Finalement, il y a Julia, la fille qui a un mari extraordinaire, gentil, beau comme un coeur et lequel accepte de mettre sa carrière de côté pour assurer une présence à la maison auprès de leur fillette surdouée. Évidemment, le tout ne se fait pas sans heurts. Julia est une avocate ambitieuse et a un côté compétitif marqué. Ça a très certainement ses avantages, mais ça comporte son lot d’inconvénients aussi.

La plus grande force de Parenthood, c’est de présenter de façon aussi authentique la difficulté des relations entre les membres d’une famille, que ce soit frère/soeur, parent/enfant, grand-parent/petit-enfant… c’est fichtrement bien écrit, cette série. Le sentiment général qui s’en dégage, c’est l’authenticité. Ce n’est pas toutes les séries dramatiques qui donnent l’impression de mettre en mots et en images la réalité de millions de personnes de façon aussi réaliste. Profitons-en pendant que ça passe!