L’affiche : température ressentie = -8

La mise en scène de L’affiche (écrite et mise en scène par Philippe Ducros), présentée à Espace libre jusqu’au 26 novembre, est très efficace. Objets multifonctionnels, usage intelligent de fruits, comédiens qui se dédoublent selon les besoins de la pièce, et j’en passe.

La pièce démontre excessivement bien la douleur vécue par les Palestiniens. Difficile de douter de l’authenticité du désespoir présenté dans ce spectacle.

C’est vrai que cette guerre est affreuse. Il est vrai, aussi, qu’on n’en parle pas assez, comme dans le cas de pas mal toutes les guerres du monde d’ailleurs.

Quelle tristesse de constater que l’humanité préfère s’exproprier que de trouver un moyen de cohabiter paisiblement. Quelle horreur d’admettre que l’humanité ne fait que répéter les atrocités qu’elle se fait subir, d’un peuple à l’autre, d’une génération à l’autre.

Quel chagrin.

Chaque jour : le psychopathe, la bonnasse et la TOC sadique

Je suis allée voir Chaque jour à La licorne ce soir. Ça ne faisait pas cinq minutes que la pièce était commencée quand la copine avec qui j’y étais m’a glissé à l’oreille : « ouais ben, ça va être long… »

Pour citer René-Richard Cyr, le théâtre, quand c’est plate, c’est plate longtemps. La recette du jour pour concocter une pièce qui semblera interminable à la majorité de ses semblables? Des personnages antipathiques ou auxquels on peut difficilement s’identifier, un message qui n’arrive jamais… et beaucoup, beaucoup, beaucoup de violence psychologique.

Même si la chronologie n’est pas respectée dans la pièce, on comprend rapidement que Lucie est payée pour aller nourrir le chat de sa patronne et que Joe, le psychopathe qui prétend être son chum et qui la traite comme de la merde, a décidé de profiter de cette maison de riche.

Lucie, quand elle se fait traiter d’épaisse et même quand elle se fait frapper, elle s’excuse. Tellement que ça en devient gênant, on a envie de lui dire de se pousser, pauvre petite.

La patronne, lorsqu’elle arrive dans le portrait, ressemble à une Desperate Housewive sur le 220. Elle est juste folle.

On a beau retourner ça encore et encore dans notre tête, on ne comprend pas le sens de cette pièce, qui finit par tout simplement nous torturer.

Si au moins on arrivait à expliquer pourquoi Lucie accepte de se laisser traiter comme de la merde. Est-ce que c’est parce qu’elle est habituée de se faire traiter de tous les noms? Elle pense qu’elle ne trouvera jamais quelqu’un qui la traitera bien, qui l’aimera? Alors elle reste avec cet enfoiré de première qui, au moins, est capable de lui faire des cunnis quand elle le désire?

Mais rien n’est expliqué… alors il ne reste que ça. De la violence psychologique gratuite. Insupportable, qui peut rappeler des mauvais souvenirs. Le hic, c’est qu’on n’a nul besoin d’aller au théâtre pour être témoins de violence psychologique. On n’a qu’à regarder n’importe quelle minute d’Occupation double ou de simili-concours du genre pour voir des douchebags humilier une fille. Ou une pimbêche rabrouer un sosie de M. Net. On le sait déjà, que notre société regorge de narcissiques et de psychopathes. Si la pièce de théâtre ne peut même pas nous amener une piste de solution, ni même de compréhension, ni même de divertissement (ce qui serait déjà mieux que rien), elle perd sa raison d’être. Non?

Spécial 2 pour 1 : Festival du nouveau cinéma et Coup de coeur francophone

Festival du nouveau cinéma, du 12 au 23 octobre 2011

Octobre 2011 : la plus belle saison du monde est arrivée! Avec elle, des festivals-bonbons. Le meilleur festival de films de Montréal (à mon humble avis), le Festival du nouveau cinéma, commence dans moins d’une semaine.

Je pourrais vous faire une longue liste interminable de films à ne pas manquer au festival cette année… mais vraiment, vous gagnerez à explorer la programmation et à faire vos propres choix. L’élément clé au sujet du Festival du nouveau cinéma, c’est que les films en compétition (Sélection internationale) doivent être des 1ers, 2es ou 3es longs métrages. Ici, on cherche à identifier qui sont les cinéastes de demain.

Il y a également la section Panorama international, qui célèbre des films très réussis, à l’échelle mondiale, la section Présentation spéciale, qui permet de voir les films qui ont fait jaser durant l’année (si vous cherchez les films qui ont fait sensation à Cannes, par exemple, allez voir là), comme Melancholia de Von Trier et La peau que j’habite d’Almodovar.

La sélection Focus regroupe les métrages québécois et canadiens sélectionnés (Survivre au progrès a l’air génial), tandis que la section Temps Ø, de son côté, rameute des films éclatés, qui osent (si vous tripez Fantasia, il y a fort à parier que c’est cette section qui vous intéressera le plus). Cette année, on y trouve entre autres Tatsumi d’Eric Khoo, de même que Hara-Kiri, de Takashi Miike.

Finalement, une petite section appelée P’tit loups comprend des films jeunesse et la section FNC Pro présente des conférences, qui s’adressent principalement aux professionnels de l’industrie.

Je crois que ce festival est le meilleur festival de films de Montréal en raison de ses catégories, qui sont si bien définies, ainsi que de la force de ses programmateurs, qui réussissent à aller chercher les meilleurs films qui sont faits à l’international.

Tarifs

Billet individuel : 10 $

Étudiants et aînés : 8 $

2 pour 1 carte Opus ou Allô Stop : 10 $

Carnet de 6 billets : 50 $

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Coup de coeur francophone, du 3 au 13 novembre 2011

Que ce soit pour découvrir les nouveaux talents d’ici, ou encore pour voir un artiste qu’on aime en spectacle, le festival Coup de coeur Francophone s’impose de plus en plus.

Vous trouverez la programmation ici. Autrement, voici mes coups de coeur personnels.

– Lancement du nouvel album d’Éric Goulet (Monsieur Mono lui-même), le 7 novembre au Monument national. Entrée libre.

– Daniel Hélin et Paul Piché, le 12 novembre au Lion d’or.

– Marie-Jo Thério et Richard Desjardins, le 8 novembre à l’Astral.

– Danse Lhasa danse, le 12 novembre à la 5e salle de la Place-des-Arts.

– Éli et Papillon, Salomé Leclerc, le 12 novembre au Bistro in vivo.

– Philémon chante et Moran, le 4 novembre au Bistro in vivo.

Voilà! Y’a plein d’autres trucs aussi au Divan orange entre autres… bonnes découvertes et surtout, bon automne!

L’automne est à nos portes… Pop Montréal aussi!

Cette semaine, c’est Pop Montréal qui s’amène. Voici quelques spectacles qui me semblent dignes d’intérêt (Pop Montréal, c’est généralement peu cher, en plus!). De nombreux spectacles se vendent environ 15 $, tout ça pour trois et même quatre groupes, ce qui augmente énormément nos chances de « coup de coeur » instantané.

Les prix indiqués entre parenthèses sont pour les billets achetés à l’avance; il faut parfois ajouter deux ou trois dollars si vous pensez vous décider le soir même.

– Mercredi 21 septembre, Philémon chante – Lindi Ortega – Charlotte Cornfield, 19 h à la Fédération ukrainienne (15$)

– Mercredi 21 septembre, The Balconies – JF Robitaille – The Breezes, 20 h au Petit Campus (10 $)

– Mercredi 21 septembre, Megan Bonnell – Mark Bérubé & The Patriotic Few – The Paint Movement – Monogrenade, 20 h à la Sala Rossa (15 $)

– Mercredi 21 septembre, Japandroids – Bass drum of Death – Play Guitar, 20 h 30 au Divan orange (15 $)

– Jeudi 22 septembre, 19 h 30 : Arcade Fire à la Place des festivals (gratuit)

Il y a aussi autre chose que de la musique (films, conférences, etc.)!

Pour explorer la programmation

Octobre 70 : rester quelque peu sur sa faim…

Source : FTA

 

Du côté de la scénographie, on est servis dans Octobre 70. De grands échafaudages contiennent tous les spectateurs, sur trois étages, de telle sorte qu’on regarde l’action se dérouler d’en haut, un peu comme si on était dans un hélicoptère. Peut-être pour créer une certaine distance… c’est vrai que c’est un peu déstabilisant au départ. Cette configuration permet également l’utilisation ingénieuse et juste assez présente des projections vidéo, très utiles pour faire progresser le récit.

Avant de m’attarder à la pièce elle-même, je dois bien admettre que je ne connais pas suffisamment cette parcelle de notre histoire…  j’espérais en apprendre un peu plus sur cet événement d’octobre 70. Bien entendu, d’autres personnes vous diront qu’elles n’auraient pas aimé la présentation d’un trop grand contexte. Mais, bon. Personnellement, j’aurais apprécié qu’on m’explique un peu plus en détails l’enlèvement de James Cross, de même que les étapes préliminaires à l’enlèvement de Pierre Laporte.

Parce que dans Octobre 70, la pièce, on est plongés directement dans le vif du sujet. L’enlèvement. L’attente de nouvelles du gouvernement. Les communiqués. Les bulletins spéciaux. Les négociations. La fin. Une heure vingt de jeu, que j’ai trouvé un peu inégal. Certains semblent surjouer, d’autres sous-jouer. Ça donne des scènes en dents de scie, parfois. Un des hommes dit avoir 19 ans, mais il me semble qu’il a l’air d’en avoir 32… cet élément m’a paru peu crédible. Sinon, côté reconstitution, les objets m’ont paru très bien choisis, meubles, vaisselle d’époque, alouette. L’utilisation des archives est aussi parfaite, c’est chouette d’entendre ces bulletins spéciaux : ils donnent une bonne impression de l’ambiance qui devait régner dans les rues, hors de la maison, en somme.

Un autre élément que j’ai trouvé très réussi, c’est le questionnement des personnages. « Va-t-on vraiment faire ça? Devrait-on le faire? Devrait-on prouver la vigueur de nos convictions en commettant ce geste irréparable? » Inévitablement, ça devait ressembler à ça. Même si ça me semble un peu absurde et irréaliste d’en arriver là et surtout de parvenir à ce dénouement, on ne réécrit pas l’histoire ici. C’est tout à fait fascinant de voir des gens rejouer ce questionnement, il me semble. De tous les côtés où je peux imaginer cette situation, c’est tellement fou, tellement loin de ce que j’arriverais à faire, même pour une cause à laquelle je crois profondément. On en ressort un peu ébranlés. C’est justement ce qui est décevant, on n’est « qu’un peu » ébranlés. J’aurais bien voulu l’être encore plus…

Francofolies : spectacles gratuits!

Ce qui est à ne pas manquer, cette année… à mon humble avis!

Le vendredi 10 juin :

– Grenadine, Tente Slam, 19 h. Nouvelle chanson française… ancienne collaboratrice du Husky, de Coeur de pirate et de Carl-Éric Hudon. Sa page MySpace;

– Le Vent du Nord, Scène Le Lait, 20 h. Groupe « néo-trad » qui n’en est plus à ses premières armes! Sa page MySpace.

Le samedi 11 juin :

– Émilie Proulx et Geneviève Toupin, Tente Slam, 17 h. Filles surtout folk. Page MySpace Émilie Proulx, Page MySpace Geneviève Toupin;

– Les Planet Smashers en français, Scène Loto-Québec, 21 h. Groupe montréalais de ska… en français cette fois-ci! Sa page MySpace.

Le dimanche 12 juin :

– Philémon chante, Tente Slam, 19 h. Dernier album Sessions cubaines, enregistré à Cuba. Superbe! Sa page MySpace;

– Géraldine, Pub Molson M, 20 h et 23 h. Album lancé en mp3 et en vinyle fin 2010. Électro curieux, rigolo… à découvrir? Sa page MySpace;

– Bertrand Belin, Scène Desjardins, 21 h. Dernier album : Hypernuit, Prix de l’Académie Charles-Cros en 2010. Voix chaude et envoûtante. Yes more pleaseeee… sa page MySpace.

Le lundi 13 juin :

– Ngâbo, Scène Vidéotron, 20 h. Genres (et c’est pas exclusif) : électro, pop, world, jungle… sa version de Boomerang est très chouette. Métissages. Réjouissant! Sa page MySpace.

Le mardi 14 juin :

– Alexis HK, Scène Desjardins, 17 h. Très chanson française! C’est l’auteur de C’que t’es belle, entre autres. Sa page MySpace.

Le mercredi 15 juin :

– Cécile Hercule, Tente Slam, 19 h (ou le jeudi 16 juin). Chanson française, joli twist-on-the-rocks.  Sa page MySpace.

Le jeudi 16 juin :

– Paul Cargnello, scène Le lait, 20 h. Artiste rock qui roule sa bosse depuis quelques lurettes, Paul Cargnello a grandi dans NDG et a d’abord écrit en anglais. Il s’est lancé dans l’écriture en français il y a trois albums et c’est aussi bon! À découvrir.  Sa page MySpace.

Le vendredi 17 juin :

– Bernard Adamus, Marie-Pierre Arthur, Fred Fortin et Gatineau, scène Ford, 21 h. Belle brochette… MySpace de BAdamus.

Le samedi 18 juin :

– Alexandre Belliard, Dany Placard, Guy Philippe Wells, Le Husky, Éric Goulet, Domlebo et Pascal Dufour. Scène Ford, 19 h. Plein de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes talentueux… pour finir ça en beauté;

– Damien Robitaille, Marie-Pierre Arthur et Radio Radio, scène Ford, 21 h. Damien est plus crooner qu’avant, mais ses chansons sont toujours aussi uniques! Sa page MySpace.

 

 

Lykke Liiiii : ça y est, c’est l’été!

source : lykkeli.com

Le Métropolis était plein à craquer, hier, pour le retour de Lykke Li. En première partie, Grimes, jeune mignonne toute timide, qui semblait à peine croire à sa présence sur scène. Chansons bien zen et sympathiques, qui donnaient envie de mieux connaître cette nouvelle venue.

L’arrivée de Lykke s’est fait au son de la foule en liesse, qui reconnaissait l’intermède de la fin de I know places, sur le dernier album. Puis, on a eu droit aux éclairages, très efficaces pour accentuer ce qu’il faut où il le faut, à la scéno, soit quelques rideaux étroits qui se balançaient au gré du vent, le principal rideau cachant au départ Lykke elle-même. Son costume de scène était vraiment superbe. Une longue veste qu’elle maniait à son gré (ce qui lui donnait parfois l’air d’une chauve-souris), et un onepiece qui s’arrête juste au début des jambes, très jolies jambes, on s’en voudrait de ne pas le souligner.

Bon, trêve de considérations physico-scéniques, le spectacle maintenant. Hier à Montréal, on a pu constater que Lykke Li a une voix extrêmement solide et que, pour le moment, sur scène, son premier album bat le second. À l’exception de la sublime I know places, qu’elle a vraiment chanté en communion avec son public. Sinon, les énergiques JeromeFollow rivers et Get some étaient très satisfaisantes. Il faut également mentionner que le choix de chansons était très bien. Je regrette seulement Possibility, autrement, super setlist. Ici, aparté : jeunes dudettes amatrices d’attention, pensez-vous vraiment que la première chanson d’une chanteuse qu’on attend depuis des mois est vraiment, vraiment le meilleur moment pour prendre votre nouvelle photo de profil FB? Vraiment, Vraiment? Pensez-y. Biiiiip.

Du côté des points moins positifs, on peut noter la durée du spectacle, soit 70 minutes bien sonnées, rappel compris. C’était intense, mais on en aurat pris un peu plus. Disons un rappel de cinq chansons plutôt que les deux chansons polies qui ont été offertes . Il est aussi vrai que Lykke aurait pu communiquer un peu plus avec son public. C’est à peine si elle a dit bonsoir, alors bon, on aurait apprécié un peu plus de jasette. Mais c’est évidemment pas obligatoire!

Finalement, ce qui m’a semblé le plus marquant dans ce spectacle, c’est l’importance des percussions. À l’écoute des albums, je ne m’étais pas rendu compte à quel point les tabours, les batteries, c’est la base des chansons de Lykke Li. Après le spectacle, force est d’admettre que le rythme, c’est le fondement de toutes ses compositions. C’était très chouette de la voir taper sur ses tambours. Ça donnait presque envie de prendre des cours de batterie!

Les lettres arabes : catharsis

Par Trois tigres pas si tristes que ça…

Deux personnages principaux. Deux auteurs. Deux acteurs. Deux metteurs en scène. Tous les mêmes. Symbiose. Réussite.

La pièce raconte l’histoire de Mouloud et de Rachid, qui « badtrippent » solide, en France. Ils sont Français; leurs parents étaient immigrants. Pourtant, de l’avenir que leurs parents décrivent, ils ne voient rien. Niet, nada. Ils ne voient qu’un futur de ramasseurs de chiottes. Et du feu. Le feu qui brûle leur banlieue parisienne.

Forts de leur jeunesse et de leur naïveté, ils décident de partir. Ailleurs. En Amérique. Comme tout le monde (c’est eux qui le disent, pas moi). Par un drôle de hasard fantastique, ils se retrouvent à Montréal. Ils y retrouveront peu à peu des trucs qui ressemblent à ce qui se passe chez eux. D’un autre côté, ils seront très impressionnés par ce qu’ils découvriront ici. Assez pour se transformer en poètes par moments.

Ces observateurs venus d’ailleurs permettent de mettre le doigt sur des trucs qui clochent dans notre société. Et par leurs simagrées, de « gratter le bobo ». Accommodements raisonnables, STM, racisme, beaucoup de choses y passent.

Les lettres arabes, c’est vraiment comme un film méga rigolo qui passe très vite. Un film rigolo, mais qui trouve le moyen de parler de choses sérieuses, déprimantes même. Par contre, on en parle avec humour. Et Mouloud et Rachid beurrent épais. Du coup, on est prêts à en accepter beaucoup plus. On rit, on se tape sur les cuisses. Et après, on réfléchit. ÇA, c’est du théâtre. Une des très bonnes pièces de la saison 2010-2011. Si ça passe en tournée près de chez vous, ne les manquez pas!

Jusqu’au 21 mai à Espace libre.

Jean-Thomas Jobin, l’homme fort

Jean-Thomas Jobin, on le sait, n’est pas le genre d’humoriste qui fait l’unanimité dans les partys de Noël familiaux. D’ailleurs, la moyenne d’âge dans la salle donnait une bonne idée générale de son public cible. Par contre, malgré qu’il soit tout à fait conscient du fait que son humour ne plaît pas à tout le monde, on ne pourra jamais, je crois, l’accuser d’avoir changé son style pour plaire à un plus grand nombre de gens. En effet, il n’y a aucun compromis dans ce second spectacle.

Dans la première partie, Jobin rappelle de façon sympathique à ses spectateurs le genre d’humour qu’il fait (on dirait presque qu’il veut s’assurer que nous savons à quoi nous attendre)! Puis, il nous présente Jacques Boyer, un personnage représentant le pendant québécois et « âge d’or » de Jack Bauer, le héros de 24. Il est aussi victime d’une association de Gisèle qui le menace de faire exploser une bombe puante avant la fin du spectacle.

Après l’entracte, Jobin parle de son premier coup de foudre, nous présente une synthèse de ses statuts Facebook et nous explique quels mots il mettrait dans quelles bouches s’il en avait le pouvoir. La deuxième partie m’a semblé beaucoup plus solide que la première. Je trouve que Jean-Thomas Jobin est plus drôle lorsqu’il est dans l’anecdote, lorsqu’il enfile les perles absurdes les unes après les autres, plutôt que lorsqu’il présente un long numéro plus élaboré. C’est probablement pour ça que le numéro sur les statuts Facebook m’est apparu comme l’un des plus forts du spectacle.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup apprécié le spectacle, même s’il était quelque peu inégal.

Et parlant de Jean-Thomas, un nouvel épisode de Père poule est en ligne depuis le 5 avril!

Ronfard nu devant son miroir

Hum… intéressant.

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La pièce trouve sa source dans un des derniers messages vocaux laissés par Jean-Pierre Ronfard à une collègue avant sa mort.

Les différentes scènes qui composent l’oeuvre sont en quelque sorte des extrapolations et des montages de ce message, ou encore des témoins de différents traits de personnalité de Ronfard, l’homme. 

Pour apprécier la pièce à sa juste valeur, je crois que bien connaître l’oeuvre de Ronfard est non seulement préférable, mais probablement nécessaire (ce qui n’est manifestement pas mon cas).

La pièce regorge néanmoins de moments intéressants, c’est indéniable.